textes

En regardant certaines images, nous remarquons seulement
un système de lignes qui font une sorte de paysage, une forme
organique. Nous ne savons pas vraiment s’il s’agit d’un fleuve, d’un arbre,
ou d’autre chose. Et il se trouve qu’en agrandissant le petit, ou en diminuant
le grand, nous ne sommes plus sûrs de ce que nous sommes en train de voir.
En modifiant les échelles, nous obtenons des images intéressantes car
des ressemblances frappantes ressortent des structures observées.
Ce que nous voyons dépend finalement de notre point de vue.

(Beáta Czudor)


Beáta Czudor collectionne les détails, les particularités
ou les insignifiances qu’elle rencontre aufil de promenades,
mais aussi de scènes de vie quotidienne. Elle se constitue alors
une banque mentale d’images issus de fragments de réel, qu’elle
retranscrit dans l’atelier pour en concentrer la beauté. Les paysages fictifs
ou les objets ambivalents qui en sont déployés sont le fruit d’une transposition de l’échelle, d’un changement de point de vue, offrant de nouvelles perpectives sous forme d’une distorsion poétique de la réalité.

(Barbara Decrock)


Beata Czudor peint à coups de pinceaux forts et énergiques de nouvelles
cartes du monde. De vieux manuscrits si fragiles que l’on a peur de les déchirer en les touchant. Apparaissent des cartes de territoires inconnus, des contrées inexplorées, des rivages, des cours d’eau couleur sépia qu’aucun explorateur n’a parcourus et qui sont à découvrir ! Pays vus dans la brume, inabordables, inaccessibles, imaginaires, les plus désirables. Est-ce que ce sont des mondes intérieurs? Ils sont d’une beauté plastique en tout cas. Beata nous invite à un voyage dans ses cartes, dans ses mondes, qui veut la suivre ?

(José Maria Martin Marcos)